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LES SENS DES OISEAUX

L'ouïe, l'odorat, le touché, le gout & la vue

Odorat

Lorsque l’on trouve un oisillon au sol, nous avons coutume de dire que si nous le touchons, si nous le replaçons au nid, ses parents l’abandonneront à cause de notre odeur. Légende ou réalité ?

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En dehors des rapaces et de quelques exceptions, cela est d’ailleurs valable pour beaucoup d’espèces sauvages que nous trouvons en France, l’odorat est sans nul doute leur sens le moins développé. Plusieurs études ont démontré qu’ils perçoivent légèrement les odeurs, mais nous en ignorons le degré précis. Ce sens n’est cependant pas assez poussé pour que votre odeur interfère sur le comportement des adultes vis à vis de leurs petit. En revanche un abandon peut laisser sous entendre autre chose…

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Si nous savons donc que ce sens est moindre chez nos boules de plumes aucune étude pour l’instant nous laisse entendre à quel point.

Ouïe

Nos chers petits amis ont, tout comme nous, des oreilles, même si celles-ci ne possèdent pas de pavillon et de e fait, ne sont qu’à peine visibles. Je vous propose aujourd’hui que nous nous penchions sur l’audition de nos oiseaux.

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Après la vue, l’ouïe est sans aucun doute du sens le plus développé de nos canailles ailées. Leur audition développée leur permet de capter le moindre son afin de fuir un prédateur le cas échéant. Rappelons-le, nos boules de plumes sont avant tout des proies dans la nature. Elles ne sont apprivoisées – et non domestiquées – que depuis quelques générations, au contraire des chiens par exemple qui eux sont domestiqués depuis des millénaires. Certains instincts restent donc profondément ancrés chez nos boules de plumes, d’où ce sens toujours très aiguisé : pour fuir le danger avant qu’il n’arrive.

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Leur oreille est constituée de trois section comme pour l’être humain : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne. Cependant elle n’a qu’un seul osselet. Notons que l’oreille interne gère, comme pour nous, le sens de l’équilibre.

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Goût

Si vous êtes l’heureux propriétaire de bec crochu, vous avez peut-être remarqués qu’ils nourrissent des préférences alimentaires. C’est le sujet dont nous allons parler aujourd’hui !

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Nos boules de plumes possèdent des papilles gustatives. S’ils peuvent reconnaître des saveurs, des études ont démontré que leur perception est différente de la nôtre. Ils jouissent d’environ 350 papilles gustatives contre environ 9000 pour l’être humain. Ils perçoivent le salé, l’amer, le sucré, l’acide et le « piquant » (par exemple le piment).

 

Généralement, nos crochus ont une préférence pour le sucré et délaissent complètement ce qui est amer. L’acidité a tendance a éveiller la curiosité voire même à avoir un effet de surprise. Le salé est accepté sans trop faire fureur (ici, seules les calopsittes préfèrent le « salé » au sucré). Enfin, le piquant est très apprécié si parsemé sur les produits frais.

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Il faut également savoir que l’intérieur du bec des oiseaux est doté de nombreux récepteurs nerveux ce qui rend l’intérieur de leur bec particulièrement sensible aux textures et températures de ce qu’ils touchent. Ce sont ces deux points ainsi que les papilles de nos becs crochus qui leur permettent d’apprécier ou non ce qu’ils mettent dans leur bouche. Leur odorat étant très faible, c’est dans un premier temps la vue qui impulse de désir de porter au bec, et le goût en tant que sens qui déterminera les préférences de votre oiseau.

Vue

Les becs crochus possèdent une excellente vision, il s’agit sans nul doute de son sens le plus aiguisé.

Comme je le disais, les becs crochus ont une excellente vue au point de percevoir des ultraviolets invisibles pour nous autres humains. Des recherches ont montré que nos boules de plumes sont capables de développer un goût ou une aversion pour certaines couleurs. Pour cette raison, il est conseillé dans de nombreux ouvrages et pas des spécialiste d’utiliser des accessoires de la couleur du plumage de votre boule de plume lors de certaines interactions contraignantes comme la contention, avec votre oiseau.

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Le champ de vision des becs crochus est très étendu de par la position de leurs yeux de chaque côté de leur tête. Cela leur permet de voir arriver les éventuelles menaces telles que les prédateurs par exemple. Il faut se souvenir que leur seul véritable moyen de défense n’est autre que la fuite. Il est à noter que par contre ils ont un « angle mort » juste devant leur bec, c’est pour cette raison que lorsque votre petite canaille vous regarde, elle ne le fait jamais de face, mais toujours la tête tournée sur le côté.

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Ces dernières années, deux études sur le comportement des oiseaux ont mis l’accent sur ce qui semblerait être une découverte issue d’observations : certains oiseaux stressés retrouveraient plus vite leur calme, se familiariseraient plus vite lorsque son environnement (en captivité, ses accessoires, jouets, perchoirs etc) mimerait a couleur de son plumage. Ces mêmes récentes études auraient démontrés que nos chères boules de plumes peuvent développer un goût prononcé pour une couleur ou une phobie pour une autre.

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La vue est donc pour eux une véritable question de survie. Aussi, au moindre problème, au moindre suintement, au moindre doute sur une éventuelle gêne, plutôt que l’auto-médication, je conseille de se rendre sans attendre chez un vétérinaire.

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