

LA REPRODUCTION DES BECS CROCHUS
Faire reproduire ses oiseaux n’est pas une sinécure. Ce n’est pas non plus une chose à prendre à la légère. Il s’agit d’une lourde responsabilité qui demande de l’engagement. Il faut prévoir du matériel, du temps, de la disponibilité, un volume sonore plus fort que d’accoutumée, un changement parfois radical dans le comportement de ses oiseaux, que faire des petits une fois ceux-ci prêts à être séparés de leurs parents et bien d’autres choses encore. Cet article a pour vocation de vous éclairer, de répondre à vos question et de vous aider à décider si oui ou non vous allez vous lancer dans votre première reproduction en vous donnant un maximum de clefs nées au travers de ma petite expérience en la matière. Mais n’oubliez jamais ceci : faire reproduire ses oiseaux c’est avant tout voir des êtres vivants venir au monde. Ce ne sont en rien des jouets.

LA REPRODUCTION EN DÉTAILS
D’une espèce à l’autre, la parade amoureuse, les besoins, les comportements, l’installation varie, mais essayons de démêler tout cela.
FORMER UN COUPLE
Pour qu’il y ai reproduction, il faut tout d’abord avoir un couple d’oiseaux de sexes opposés. Cela parait évident, cette précision peut faire sourire, pourtant sachez que les becs crochus sont des oiseaux pratiquant le coït par plaisir et pas uniquement pour la reproduction. Comme toute espèce appréciant la bagatelle, il est possible de voir un couple de même sexe pratiquer le coït. Par ailleurs de nombreuses espèces n’ont pas de dimorphisme sexuel, pour déterminer le sexe d’un oiseau il est donc indispensable de faire séxer les spécimens de ces espèces par tests ADN.
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Il est également indispensable que les oiseaux soient de la même espèce pour ne pas créer d’hybrides qui mettraient en danger la conservation des espèces telles que nous les connaissons. Même pour se faire plaisir à soi-même ou sans intention de vendre, créer un hybride est à mes yeux une preuve de totale irresponsabilité et une marque d’irrespect des espèces. Le but premier des animaux en captivité est normalement la conservation des espèces si celles-ci dans a nature venaient à disparaître et non de jouer aux apprentis sorciers.
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Les pseudos accidents de croisement « involontaire » surtout chez les Inséparables dont par exemple l’espèce pure des Fischery qui commence à être difficile à trouver dans certaines régions, sont les hybridations les excuses les plus courantes car les Inséparables se reproduisent facilement et n’ont lorsqu’ils décident de se reproduire, pas besoin de nid pour commencer à pondre. Aussi, tout propriétaire mélangeant des espèces compatibles en laissant des reproductions avoir cours et aller à terme (on peu toujours enlever les oeufs quand il y en a) est, d’après moi, irrespectueux envers les oiseaux et l’ordre naturel des choses. Chacun son point de vue bien sûr mais dénaturer des espèces revient à mettre en péril ces dernières et leur conservation. Peut-être pas dans l’immédiat bien sûr, mais ça viendra.
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Fort heureusement la majorité des espèces ne sont pas compatibles même si en de rares cas des couples se font et lorsqu’il y a compatibilité, la majorité des hybrides sont stériles.
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Dans la nature, il n’y a que peu d’espèces polygames (on peut citer les Eclectus parmi elle, je vous invite à regarder ce reportage génial pour en savoir plus sur les mœurs de cette espèce) et la majorité de nos boules de plumes sont monogames, ce qui, en captivité, facilite la reproduction.
Cependant puisqu’en captivité la plupart des propriétaires de crochus ne peuvent proposer un large choix de partenaires à leurs oiseaux, et pour le coup, nous formons nos couples le plus souvent en faisant certes des présentations, en croisant les doigts pour que le couple s’entende et de ce fait, nous ne laissons aucun autre choix. Il est donc important de se renseigner sur les espèces que l’ont détient car pour certaines, former un couple tient du tour de force.
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Quoi qu’il en soit, d’après ce que j’ai pu constater chez nous, il est plus facile de former un couple lorsque les oiseaux ne sont pas encore puberts (sans provoquer de reproduction, en attendant qu’ils aient atteint leur majorité sexuelle, point que nous aborderons un peu plus loin). Un couple déjà mature est moins évident à constituer, mais dans tous les cas, il faudra procéder avec patience étape par étape avec patience.
Si les oiseaux ne se connaissent pas, je vous conseille une fois la quarantaine passée, de les placer dans la même pièce, de manière à ce que les oiseaux se voient. Puis, je vous conseille de placer les cages côte à côte après quelques temps. Lorsque vous le sentez et que vous pratiquez des sorties pour vos oiseaux, sortez le futur couple en même temps, mais pour la nuit, séparez-les. Après quelques temps, lorsque vous êtes certains de l’entente, placez-les dans la même cage la nuit. Si vos oiseaux sont matures, placez pour les boules de plumes nidicoles, un nid à l’année.
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LA MATURITÉ SEXUELLE
La maturité sexuelle d’un crochu est l’âge à partir duquel se reproduire est atteint, trop tôt, vos femelles s’exposent à de graves problèmes de santé comme le mal de ponte. Il varie entre les espèces. Il est donc indispensable de se renseigner sur les espèces que l’on détient et d’attendre cet âge avant de placer un nid et de provoquer l’envie de reproduction de nos boules de plumes.
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LA BONNE SANTÉ
Il est indispensable de ne lancer aucune reproduction si vous n’êtes pas certains de la bonne santé de vos oiseaux. La reproduction n’est pas une sinécure et demande beaucoup aux parents.
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LE RÉGIME ALIMENTAIRE
Selon moi, il est capital d’enrichir quelque peu la nourriture de nos boules de plumes lors de la période de reproduction (quelle soit naturelle ou artificielle). En effet les femelles ont besoin de calcium, et avec les mâles nos oiseaux ont besoin de graisse, d’énergie et de vitamines. Pour ma part j’ajoute une cuillère à café par semaine de nutribird 21 de consistance proche de la pâte à cookie à chaque couple (je ne laisse la cuillère qu’une demie journée dans les cages). Je conseille également d’ajouter de la pâté d’élevage à volonté, un os de sèche à volonté (si a femelle n’y touche pas du calcium dans l’eau), du grit (écailles d’huitre et petit corail ou pierre minérale) + de tournesol blanc, un jaune d’oeuf dur par semaine par couple & un régime de graines germées/trempées, fruits et légumes variés. Privilégiez des choses faciles à avaler pour vos plumes, j’ai remarqué que nos oiseaux ont tendance en cette période à chercher plus la facilité et l’efficacité au jeu 😉
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Si pendant la ponte vous constatez que le grit et/ou l’os de sèche sont ignorés, réduisez l’os de sèche en petit morceau et mélangez le au grit. Puis mêlez votre mélange à vos graines germées/détrempées, vos graines sèches, vos fruits et légumes frais. Pour ma part j’applique cette méthode une fois par semaine à l’année à mes oiseaux tout en laissant du grit (petit corail+écailles d’huitre ou pierre minérale) et un os de sèche à volonté à l’année.
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LE COÏT
Généralement, les oiseaux commencent avoir envie à se reproduire lors de poussées hormonales qui se traduisent bien souvent par de l’agressivité. Il s’agit là du premier symptôme. Les mâles commencent alors leurs parades nuptiales qui varient d’une espèce à l’autre.
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Le coït se déroule généralement sur un perchoir mais nos chers crochus sont imaginatifs et pourraient vous surprendre. Chez la plupart des espèces il est renouvelé plusieurs fois, voire même très souvent. Nos molinaes par exemple n’ont pas arrêté. J’ai découvert après moult recherches que nos boules de plumes pratiquaient également l’acte sexuel pour le plaisir. D’ailleurs des couples du même sexe peuvent avoir ce genre de comportement.
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LE NID, RAPPELS
La majorité des becs crochus, lors de la période de reproduction, nichent dans des cavités, aussi, en captivité, il est nécessaire de reproduire ce besoin « d’enfermement ». Je vous propose dans cet article d’aborder les dimensions adéquates par espèce ainsi que l’emplacement de ceux-ci. Pour commencer, il faut savoir qu’en dehors de quelques espèces nidicoles à l’année, les nids ne sont à placer qu’en période de reproduction car ceux-ci peuvent provoquer des envies de pontes inadaptées. En effet, les calopsittes très sujettes au mal de ponte par exemple, peuvent, même sans la présence de mâle, se mettre à pondre d’oeuf et, si celle-ci ne sont pas correctement accompagnées, souffrent de rétention d’oeuf, chose qui peu, si ce n’est pas soigné à temps, conduire à la mort.
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Notez qu’une fois le nid installé il faut habituer les oiseaux à vos visites pour que vous puissiez contrôler le nid, prendre les petites au moins pour les baguer en toute sérénité.
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Ceci étant dit, le site de l’AOEA vous propose un petit tableau indiquant les dimensions et formes des nids pour bec crochu, espèce par espèce.
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Une fois le nid adapté à l’espèce de vos oiseaux choisi, il est conseillé d’y placer de la « litière » afin d’améliorer leur confort mais surtout, de permettre à vos oiseaux d’en gratter l’intérieur. Notez que si vos oiseaux n’en veulent pas, ils videront eux-mêmes leur nid. Il existe plusieurs solutions : des copeaux de bois « normaux » type sciure, des copeaux de être N°8 (plus petits les oisillons pourraient l’ingérer), des copeaux de chanvre, ou de la tourbe. D’après mes recherches et ma petite expérience, les premiers sont poussiéreux ce qui incommode les oiseaux. Les copeaux de chanvres sont plutôt destinés aux gros oiseaux car source de danger pour les petits oisillons (en effet j’ai lu des témoignages qui parlent de morceaux coincés dans la bague ou pire de morceaux plantés dans les yeux des petits). La tourbe quant à elle ayant besoin d’une humidification régulière est conseillée pour les oiseaux ayant besoin d’un fort taux d’humidité. Enfin, les copeaux de hêtre N°8 sont ceux que j’utilise désormais et conseille fortement, l’inconvénient est le besoin de les changer une à deux fois entre la ponte et la sortie du nid des oisillons.
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Le dernier point qu’il nous reste à voir par rapport aux nids de nos becs crochus n’est autre que la mise en place du nid dans la cage ou la volière. D’après moi, celui-ci doit être placé le plus en hauteur possible mais facile d’accès pour vos visites. S’il est placé hors de la cage (ce que nous avons choisi de faire) il doit avoir un système de fermeture sûr pour ne pas voir vos oiseaux sortir par la trappe de visite dès que vous aurez le dos tourné (c’est du vécu 😉 ). Le nid doit être protégé tant du vent, des courants d’air, des intempéries et du soleil direct. Enfin, son entrée est, si possible, orientée vers le levé du soleil. Mais encore une fois, il s’agit de mon point de vue et de ma manière de procéder 😉
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LA PONTE
Si le nid et que tout se déroule normalement, la femelle dépose ses oeufs dans le nid sur plusieurs jours (généralement un tous les deux jours). Le nombre d’oeuf varie selon les espèces.
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Durant cette période, il est important de mettre à disposition à volonté os de sèche (calcium si l’os n’est pas touché), de la pâtée d’élevage et de diversifier au maximum les aliments frais proposés.
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LE MAL DE PONTE
Il s'agit de l'incapacité d'une femelle à expulser son oeuf, autrement dit, de la rétention d'oeuf. Pour ce mal, aucune fécondation n'est indispensables. Une femelle seule peut en souffrir.
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des soins adequats et rapides sont indispensables à la femelle qui en souffre sous peine de la voir périr. Il ne faut pas tarder à vous rendre chez un vétérinaire aviaire en urgence.
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Quelques gestes peuvent soulager votre femelle en attendant la consultation chez le spécialiste : augmenter l'apport en calcium de votre oiseau, le placer au chaud, veiller à son hydratation, lui masser très doucement le cloaque avec de l'huile végétale (pas d'huile d'olive !!)
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LA COUVAISON
Généralement assumée par la femelle, relayée par le mâle uniquement lorsqu’elle sort du nid. Le mâle lui, nourrit la femelle et lui apporte de l’eau. Il surveille et monte la garde également pour protéger son nid au besoin.
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Lorsque les oeufs sont pondus, si vous avez la confiance de votre couple, après quelques jours, à l’aide d’une petite lampe, mirez vos oeufs (photo ci-contre) afin de voir quels sont ceux qui sont viables et retirer les autres.
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L’ÉLEVAGE DES OISILLONS
Jusqu’au sevrage complet, je conseille de laisser les oisillons auprès des parents mais d’opérer des visites régulières (si les parents vous tolèrent) et de manipuler un minimum les jeunes (cela s’appelle la manipulation au nid) au moins pour le bagage. Toutefois, il peut arriver que des parents s’en prennent à leur petit, décèdent ou cessent de s’en occuper. Il vous faudra donc prendre la relève et finir le sevrage vous-même.
N’étant pas spécialiste de l’EAM et n’ayant eu à le pratiquer qu’une seule fois pendant les 3 dernières semaines d’un oiseau cédé non sevré, je ne saurai aborder plus en profondeur l’élevage à la main.
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Le gavage, lorsque tout se passe bien, est assuré par les deux parents.
PREMIER RAPIDE TOUR D’HORIZON
LA PÉRIODE
Dans la nature, les becs crochus connaissent une période de reproduction calquée sur les saisons. Sous nos latitudes, selon les espèce, cela commence en Février et se termine en octobre pour les oiseaux qui n’ont pas de nid à l’année. Pour certaines exceptions et ceux qui ont un nid à l’année, s’ils sont en intérieur, ils peuvent se reproduire n’importe quand, mais d’après divers témoignages que j’ai pu lire, les reproductions « hors saison » épuisent particulièrement nos boules de plumes.
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LE MATÉRIEL
Il faut, selon moi, prévoir avant de se lancer, du matériel et un certain nombre de chose, à commencer par un nid adapté à l’espèce de votre oiseau ou bien de quoi lui permettre de le construire. Par exemple, les Molinaes préfèrent les boîtes toute prêtes tapissée de copeaux alors que les Quakers construisent eux-mêmes leurs nids. Je conseille d’avoir sous le coude le matériel nécessaire en cas d’abandon des parents. Cela peut arriver il vous faudra alors prendre le relais des parents pour le nourrissage et donc être extrêmement disponible. En cas d’urgence, je préconise au minimum ceci : des seringues de gavages et du nutribird A21.
Ajoutons à cela que du premier jour de la première ponte à l’envol des oisillons, je conseille d’enrichir légèrement la nourriture en graisse (+ de tournesol par exemple), de diversifier davantage les fruits & légumes, de donner du grit et en continue des os de sèche, pierre minérale et d’ajouter de la pâtée d’élevage ( à ne pas confondre avec le nutribird ). Enfin, des bagues d’identification sont à prévoir et à avoir avant même l’éclosion du premier oeuf.
Certains ajouteront qu’il faut également une couveuse et une éleveuse, les investissements étant conséquents pour ce genre de matériel, j’aurai tendance à dire que si vous avez les moyens, n’hésitez pas, mais si vous ne l’avez pas, prévoyez au moins une éleveuse bricolée par vos soins d’avance ou une lampe chauffante.
Une trousse de secours est également fortement conseillé. A l’intérieur, de la farine blanche qui servira en cas de plaie hémorragique afin de faire coaguler la blessure (les parents peuvent blesser leurs petits). Du calcilux est à ajouter afin de soigner le mal de ponte des femelles et bien sûr du désinfectant en cas de blessure.
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Tout cela demande un certain budget, d’autant que les dépenses ne font que commencer. Une fois vos oisillons sevrés, il faudra les séparer de leurs parents et donc avoir une autre cage. Si vous avez plusieurs petits, il va aussi falloir séparer les mâles des femelles pour éviter toute consanguinité.
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COMPORTEMENT
Pendant la période de reproduction, le comportement des becs crochus changent. Souvent, ils prennent plus de distance, deviennent plus caractériels, plus territoriaux. La femelle peut devenir plus agressives. Les montées et les descentes d’hormones peuvent les changer au point de les rendre méconnaissable. Ce n’est pas obligatoire, mais c’est à prendre en compte.
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QUE FAIRE QUAND LE NID EST MIS OU EN COURS DE FABRICATION PAR LES OISEAUX ?
Comme dit un peu plus tôt, d’après moi il faut enrichir légèrement en graisse et en vitamine l’alimentation de nos boules de plumes lorsqu’il est question de reproduction. Chaque jour, j’estime nécessaire de donner de la pâtée d’élevage aux oeufs et une grande diversité de fruits & légumes.
Je conseille également la visite des nids installés (même hors reproduction) et, une fois ceux faits par les oiseaux terminé, un passage journalier pour habituer les oiseaux aux visites. Vous aurez à un moment donné besoin de sortir les oisillons pour les baguer, il faut y préparer les parents ! De plus, même dans l’oeuf le petit entend les sons du coup par la même, vous le préparez à vos passages réguliers !
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Ma méthode en la matière est très simple, chaque jour je toque au nid en prévenant verbalement de mon approche. Pendant une semaine, je ne fais que ça. La semaine suivante, je préviens verbalement de mon approche, je toque et ouvre le nid quelques instants tout en parlant à mes oiseaux d’une voix douce et calme et cela, toujours chaque jour. Puis, petit à petit j’allonge le temps d’ouverture du nid. Lorsque mes oiseaux sont sereins de mes passages, quand ils sont hors du nid (avant bien sûr qu’il n’y ai le moindre oeuf de pondu !), j’ouvre le nid et le « fouille » un peu. J’y remue les copeaux, je grattouille les parois. Au bout d’un mois, je visite le nid matin et soir.
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Cela permet à nos oiseaux de les habituer à nos passages avant l’arrivée des petits, cela dédramatise nos intrusions puisque l’on n’est plus perçu comme une menace ou un prédateur potentiel. Les parents tolèreront alors vos passages au nid (tout en parlant doucement) quand il y aura les oeufs/les petits, même si certains ne vous laisseront pas y mettre les doigts pendant qu’ils couvent.
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COMPORTEMENT A ADOPTER QUAND LA PONTE COMMENCE
Quand la femelle commence à pondre et à couver, continuez vos visites deux fois par jours et disposez-y du millet en grappe pour compléter l’alimentation de la mère. Ne mettez plus le bazar dans le nid à cette période mais une fois les parents hors du nid, continuez d’y passer votre main mais sans rien toucher.
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QUAND LES ÉCLOSIONS DÉBUTENT ET A L’ENVOL DES OISILLONS
A l’éclosion du premier oeuf, cessez de placer du millet dans le nid mais poursuivez vos visites deux fois par jour. Parlez aux oisillons et lorsque les parents sont de sortie, caressez-les quelques instants sans les sortir du nid. Prenez garde à ne pas leur faire prendre froid.
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J’y reviendrai dans un prochain article, mais au moment où vous baguez vos oisillons, veuillez à ce que les parents soient sortis hors du nid et profitez-en pour nettoyer ce dernier.
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Quand les petits commencent à être bien plumés, vous pouvez éventuellement les sortir du nid selon que vous souhaitiez réaliser une MAN pour familiariser l’oisillon à l’homme ou non, mais poursuivez vos visites. Pensez aussi à nettoyer le nid en changeant la litière qui s’y trouve. Lorsque les petits seront sevrés, les visites sont à continuer bien sûr pour garder cette routine avec les parents.
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QUE FAIRE UNE FOIS LES OISILLONS SEVRÉS TOTALEMENT ?
Il va vous falloir les séparer des parents et penser au sexage car si dans votre couvée vous avez des mâles et des femelles, tout comme il y a risque de reproduction avec les parents, il y a risque entre frères et soeurs. Il ne faut en aucun cas risquer la consanguinité à moins d’être expérimenté au point de créer sa propre souche. Il va donc vous falloir prévoir des cages adaptées en conséquence.
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BRÈVE CONCLUSION
La reproduction de nos amis à plumes n’est donc pas une chose à faire sur un coup de coeur ou un coup de tête. Vous l’aurez compris, il s’agit d’un sujet sérieux qui demande patience, dévotion, temps,… J’espère néanmoins avoir éclairé ceux qui réfléchissent à l’éventualité de se lancer ou non dans cette aventure qui malgré tout reste merveilleuse.
Voilà pour ce qui est de notre introduction à propos de la reproduction des becs crochus, mais il est temps pour celles et ceux qui souhaitent en apprendre plus sur le sujet de prendre une loupe !


LA SORTIE DU NID
Elle survient avant le sevrage complet, lorsque l’oisillon est bien plumé et son plumage bien complet – sauf cas exceptionnels – s’ils n’ont pas été manipulés au nid ou si vous n’avez pas pu faire correctement de visite, ils sont alors farouche. Quoi qu’il en soit, tous sont très gauches et maladroit. Les premières tentatives de vol sont souvent très drôles pour nous autres humains. Je recommande à cette période de placer un maximum de perchoirs auxquels les petits pourront s’agripper afin d’éviter les chutes brutales.
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LE SEVRAGE
Après la sortie du nid les parents nourrissent encore leurs jeunes. Cette période peut varier de 2 à 4 semaines. Si tôt sortis du nid, les petits ne sont donc pas encore totalement autonomes bien qu’ils commencent à s’intéresser à la nourriture des parents. C’est à cette période que des signes d’intolérance commencent à apparaitre chez les parents et il n’est pas rare de devoir retirer les petits et finir le sevrage soi-même.
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Durant cette période les jeunes apprennent à voler, gagnent en agilité, en assurance et découvrent leur environnement au travers de leurs becs et pattes.
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Le sevrage n’est terminé que lorsque le jeune est totalement autonome c’est à dire lorsqu’il se nourrit seul et commence à maîtriser le vol.




Photos par Molinapsitte, Plume d'Happy & Les ailes de Mayumi