


Apprivoisement
De la rencontre à la venue sur la mains

Avant d’espérer le moindre résultat en matière d’apprivoisement, vous devez absolument avoir gagné la confiance de votre oiseau. Celui-ci doit donc accepter que vous nettoyez sa cage sans mot dire et n’avoir aucun mouvement de recul à votre approche. Nous allons donc voir dans un premier temps comment se faire accepter, et gagner la confiance de son oiseau pour ensuite déboucher sur un oiseau qui vient prendre la nourriture (ou autre) que vous lui tendez. Vous pourrez, une fois ces bases acquises, alors commencer à passer à d’autres étapes comme le faire venir sur votre main. Encore une fois, il s’agit des méthodes que j’utilise et non d’une science exact 😉 Nous verrons ensuite comment laisser votre oiseau sortir de sa cage et enfin, comment l’attirer sur votre main.


Chapitre 1 : Commencer l'apprivoisement
ETAPE I : SE FAIRE ACCEPTER
Lorsque votre ou vos oiseau/x arrive chez vous, il faut bien comprendre que cela fait pas mal de changement d’un coup pour lui. Il n’a plus le même environnement, plus les mêmes personnes autour de lui, peut-être même est-il désormais le seul oiseau de la maison. Là dessus son alimentation, sa cage et accessoires ont eux aussi été changés. Et puis il y a eu le trajet qui éprouve, les éventuelles contentions/manipulations et enfin, il y a vous, votre excitation d’avoir un nouveau pensionnaire. Dans un premier temps donc, je vous conseille de placer la cage de votre oiseau à sa place définitive directement pour que votre boule de plume se crée rapidement de nouveaux repères. J’ajouterai que pendant 24 à 48h, il faut laisser l’oiseau tranquille.
Passé es 24-48h très frustrantes pour l’éleveur, on commence doucement à approcher de la cage. On parle doucement à l’oiseau. Si celui-ci nous fuit, on n’insiste pas, on recommencera plus tard. On va au rythme de l’oiseau. Notez que certains oiseaux n’auront jamais envie de venir vers l’homme et il faut respecter ça. Quand l’oiseau commencera à s’intéresser à vous, à venir vers vous, vous pouvez commencer à placer dans sa cage, vers vous, des récompenses, ici e sont des graines de tournesol. Je les place en bout de perchoirs proche des grilles des cage et je laisse faire.
Dans le même temps, afin de rapidement pouvoir nettoyer la cage sans problème, je mets régulièrement mes mains dans la cage, d’abord sans rien toucher, ensuite en touchant les jeux, accessoires, perchoirs… Une fois que l’oiseau accepte ça, je déplace les choses dans sa cage mais je ne cherche jamais à toucher l’animal.
Lorsque les oiseaux viennent près du grillage chercher les graines de manière systématique et qu’ils vous laissent nettoyer la cage sans problème, la première étape est assimilée, on peut passer à la suivante.
ETAPE II : AVOIR SA PREMIÈRE INTERACTION
Désormais, vous avez la confiance de votre oiseau, mais cette confiance est fragile, veillez toujours à bien respecter l’oiseau et à aller à son rythme.
Votre petite boule de plume n’a plus peur de vous et vient chercher ce que vous déposer sur les perchoirs. Si c’est systématique, c’est gagné, dans le cas contraire, votre oiseau n’est pas prêt.
Si il l’est, il est temps de le faire venir à vous. Pour se faire, commencez pas l’attirer près du grillage en utilisant l’étape I. Une fois qu’il est là, tendez la graine de tournesol (ou autre) à travers les barreaux, bras tendu, sans vous coller à cage et en encourageant votre oiseau d’une voix douce et rassurante. Lorsque cet exercice est assimilé, rapprochez-vous petit à petit de la cage jusqu’à en être au plus prêt. Si votre oiseau accepte ce que vous lui tendez sans broncher, l’étape est assimilée !
Vous voilà acteur des premières interactions avec votre bec crochu !
Notez que ces étapes doivent être faites en séances très courte d’une ou deux minutes 1 ou 2 fois par jour au départ pour les rallonger et en augmenter la fréquence journalière ensuite. Il faut laisser des moments de jeu à votre oiseau entre les séances et qu’il puisse faire dans sa cage ce que bon lui semble entre ces dernières. Il faut aussi respecter les envies de son oiseau, s’il n’a pas envie, il ne faut pas tenter de le forcer sous peine de le payer très cher.

Chapitre 2 : Laisser sortir son oiseau
Il y a quelques temps déjà, on m’a demandé si je pouvais aborder la question de la première sortie hors de la cage dans la maison, ce sera donc ce point que nous allons aborder dans ce chapitre ! Mais avant de tenter quoi que ce soit, vous devez impérativement avoir établi un lien de confiance avec votre ou vos boules de plumes comme décrit dans le chapitre précédent (et sur ce sujet).
Comme je le disais, mais cela n’engage que moi, avant de laisser voler vos boules de plumes librement dans votre maison, il vous faut impérativement la sécuriser totalement : couvrir les miroir, ranger tout ce qui n’est pas comestible, planquer les clefs, les câbles, fermer portes et fenêtres, signaler toutes les vitre, que rien ne soit en train d’être cuisiné,… Et là encore il vous faudra procéder étable par étape.
J’ai tendance à dire que les étapes une et deux sont celles citées ici, aussi, nous passerons directement à la troisième étape des explications de la manière dont nous procédons chez nous. En quoi sont-elles importantes pourrait-on demander ? Elles le sont car elles permettent à l’oiseau de comprendre que la cage est son chez lui et d’en simplifier les retours.

ETAPE 4 : LES PREMIERS VOLS LIBRES
Comme je le disais plus tôt, lorsqu’enfin votre bec crochu s’élance hors de sa cage, vous devez impérativement imposer des limites. Quels sont les endroits où il n’a pas le droit d’aller, ceux où il peut se rendre et voir même ceux qui lui sont dédiés. Le dessus de la cage, des perchoirs placés dans la pièce ou bien une aire de jeux sont autant d’atout pour éviter les bêtises même si, soyons réalistes, vous ne couperez pas à quelques ânerie.
Lorsque vous ne voulez pas voir un oiseau à un endroit, il suffit de le chasser pour le récompenser dès qu’il se pose sur un endroit autorisé. Si vous avez pour habitude de rester ferme dans vos « oui » et vos « non », votre boule de plumes comprendra très rapidement.
ETAPE 5 : LE RETOUR DANS LA CAGE
Si votre oiseau est bien dans ses plumes et parfaitement intégré à votre foyer, sa cage est alors pour lui sa « maison ». Dès lors, si vous n’êtes pas allé avec lui trop rapidement, il rentrera de lui-même dans sa cage le soir.
Si vous souhaitez les rentrer avant le soir, petit conseil pour ceux qui veulent s’assurer d’un retour plus facile dans la cage, laisser l’eau et la nourriture à l’intérieur de celle-ci sans accès à l’extérieur. Si tôt que son ventre gargouillera, il rentrera, vous pourrez alors refermer derrière. N’hésitez pas à y glisser des friandises. Quitte à en dédier certaines qu’au retour dans la cage.
Et bien sûr après chaque retour, on ferme la porte sans brusquerie et on récompense !
ÉTAPE 3 : L’OUVERTURE DE LA PORTE, L’APPROCHE DE L’OISEAU ET SES PREMIERS VOLS
Lorsque les étapes une et deux sont acquise, il vous au faut ouvrir la porte pour la première fois et vous écarter (bien sûr attention à la sécurité !). Il y a 3 réactions possibles.
La première, votre boule de plumes fonce dehors auquel cas vous devrez fixer vos limites. Par exemple, ici personne n’a le droit d’aller sur le téléviseur ou sur l’ordinateur, plus personne ne le fait. Cela peut paraître sympa d’avoir son oiseau sur un écran, mais lorsqu’il vous aura dégommé votre écran plat ou votre clavier, il ne faudra pas faire l’étonné ! Récompensez à chaque fois qu’il se pose au bon endroit et repoussez s’il va là ou il ne faut pas, mais toujours dans la douceur, sans brutalité, il ne faut pas surprendre mais intéresser.
La seconde, votre crochu observe, hésite, grimpe éventuellement sur l’extérieur de sa cage, observe encore ou bien reste même sur le perchoir extérieur de la cage. C’est déjà bien pour une première ! Récompensez ! Flattez, tentez d’attirer, et si cela ne marche pas, recommencez demain. N’insistez pas, faites le rentrer en l’attirant dans sa cage avec des friandises par exemple. Dès lors qu’il y est, récompense ! Le lendemain, on recommence la même opération et cela finira par payer. Dès lorsqu’il commence ses exploration, établissez des limites claires et précise comme pour la premier cas.
La troisième, la porte reste ouverte mais votre boule de plume ne veut pas sortir, au mieux, elle va sur le perchoir de la porte ou son rebord, mais rien d’autre. Il vous faudra alors vous montrez particulièrement patient et aller au rythme de votre petit timide. Commencez par l’attirer sur le perchoir de la porte, son rebord. Récompensez à chaque fois que cela marche et essayez chaque jour jusqu’à ce que cela prenne. Puis, lorsque cela est attirez votre oiseau sur le dessus de la cage de la même manière et récompensez. De là, laissez-le tranquille, il finira par explorer de lui-même. Lorsque c’est le cas procédez comme dans la première situation en mettant en place vos limites. Celles-ci doivent être claires et précise et vous ne devez jamais céder.
LES ERREURS A ÉVITER
Outre la nourriture qu’il faut bien garder à l’intérieur de la cage et la sécurité totale qui doit être mise en oeuvre, il faut savoir que la cage doit rester quelque chose de positif. Il ne faut en aucun cas vous en servir pour quelque chose de négatif à moins qu’il s’agisse d’un cas de force majeur.
Si votre oiseau fait une bêtise, dites non, repoussez-le et ignorez-le mais en aucune façon vous ne devez le punir en l’enfermant dans sa cage. L’y rentrer deviendra de plus en plus compliqué. Le mieux est d’identifier un endroit sécure hors de la cage et d’y déposer votre oiseau, lorsque cela est possible, pour ensuite l’ignorer lorsqu’il fait une ânerie et que vous devez sanctionner. Le non est important également.
Chapitre 3 : Faire venir son oiseau sur sa main




Le rêve de beaucoup d’heureux propriétaire de bec(s) crochu(s) est de faire venir à lui son(ses) oiseau(x), surtout s’il est EPP (pour mes EAM & les MAN, cela devrait être une chose très facile). Cela a été le mien pendant longtemps jusqu’au jour où, pour la première fois, Tonic, un conure de Molina EPP l’a fait.
AVANT D’ESPÉRER TOUT RÉSULTATS
Il vous faut avoir gagné une certaine confiance de vos ou votre oiseaux. J’entends par là qu’avant d’arriver à cette étape de l’acceptation de l’autre doit dors et déjà vous accepter dans une certaine mesure et avoir compris que vous n’êtes pas une menace. Pour ma part, j’ai attendu de remplir un certain nombre de critères, d’objectifs pour m’assurer d’avoir la confiance de mes oiseaux :
– Intérêt des oiseaux pour mes activités autour de la cage
– Autorisation de « faire ce que bon me semble » dans la cage sans causer le moindre trouble
– Désensibilisation à l’appareil photo
– Prise de graines tendues dans et hors de la cage
– Sorties en « liberté » dans le salon
– Retour facile dans la cage.
Si vous n’avez pas encore obtenu ces résultats, ce degré d’interaction avec vos ou votre oiseaux, il est, selon moi, déraisonnable d’envisager que votre oiseau EPP vienne sur vous.

Photos par Molinapsitte, Plume d'Happy, Une vie d'Inséparable & Alan Braichet.
Résultat voulu : un oiseau sur ses doigts
Je vous propose la première étape avant d’avoir l’oiseau dans sa main, l’oiseau sur ses doigts. Pour cet exercice, j’ai travaillé avec Gin & Tonic, des Conures de Molinae EPP de presque 3 ans à cette époque, qui n’étaient jamais allés sur l’homme avant et très sauvage à l’acquisition 9 mois plus tôt.
Pour cet exercice, il vous faut vos oiseaux en « liberté » dans la pièce où se trouve leur cage et où ils vivent afin qu’ils soient familiers avec leur environnement. Il vous faut vous munir de leur gourmandise absolue, ici il s’agit de graines de tournesol.
Dans un premier temps, je n’ai travaillé que le plus familier des oiseaux de mon couple, celui qui a toujours été le premier à interagir avec moi, à savoir Tonic notre mâle. La femelle a toujours finit par l’imiter après quelques semaines. J’ai laissé cependant le couple en liberté. J’ai commencé par donner des graines à la main sur le perchoir mon duo. J’ai placé quelques graines dans une main pour qu’ils les repèrent en maintenant la paume ouverte. Je les ai laisser jouer une minute, puis j’ai redonné une graine à chacun. Je me suis assise à hauteur et j’ai ensuite tendu la main où se trouvaient les graines et je les ai laissé tenter de les attraper. Je les ai ensuite laissé joué une minute ou deux puis je les ai fait changer de perchoir et j’ai recommencé comme sur les photos ci-dessous :
Après les avoir de nouveau laissé jouer à leur guise quelques instant, j’ai commencé à compliquer la tâche. J’ai de plus en plus éloigner ma main pour obliger Tonic à me toucher avec la patte.
Je réalise pendant deux ou trois jours ces exercices et lorsque Tonic est assez en confiance pour me toucher systématiquement il finit par me grimper sur la main, doigts fermés.
Résultat voulu : un oiseau sur sa main
Je vous propose ici la manière dont j’ai procédé pour obtenir la venue de mon oiseau sur la main. Avant ce résultat j’obtenais déjà le résultat ci dessus. Il faut s’armer de patience et aller au rythme de l’oiseau, ne l’oubliez jamais.
J’ai commencé par m’armer de la friandise préférée de mon oiseau, il s’agit toujours de Tonic. J’ai placé la graine de tournesol sur le plat de ma main (voire plusieurs) et j’ai proposé à mon oiseau de manière à ce qu’il n’ait pas à me toucher pour l’atteindre. Puis, progressivement, je l’ai reculée jusqu’à ce qu’il doive me monter dessus pour l’atteindre et rapidement, j’ai obtenu le résultat voulu.