


Ethogramme, éthologie, décryptage

Un vocabulaire précis permet d’aller au plus juste selon moi. Appeler un chien, un chien est plus efficace, clair, rapide et moins soporifique que de parler de « spécimens canidés domestiqués depuis plus de 4000 ans appartenant à la race des… ». Toutefois, l’emploi de ces termes pointus peu s’avérer être particulièrement excluant pour les novices, les non initiés ou tout simplement, pour le commun des mortels. J’ai donc décidé aujourd’hui de tenter une approche explicative d’un mot que l’on retrouve souvent lorsque l’on plonge en profondeur dans la compréhension animalière, cela en m’appuyant sur des articles de Johanne Vaillancourt, d’Emilie Genty et d’OSI PANTHERA (Programme de Recherches Participatives et d’Education aux Sciences de l’ONG Objectif Sciences International).
Voici comment l’OSI PANTHERA définit l’ethologie : « L’Ethologie est la science qui étudie le comportement des êtres vivants, animaux ou humains. Elle s’intéresse à l’ensemble des facteurs qui vont conduire un individu à exprimer un comportement en particulier. » Mais elle ne se borne pas qu’à cela, elle s’appuie sur l’évolution des espèces et le développement de ses individus que cela soit par apprentissage ou hérédité génétique.
Pour réaliser ce genre d’étude, on s’appuie sur de nombreuses observations et la description méticuleuse des évènements qui ont conduit à tel ou tel comportement tout en restant totalement objectif. Il faut décrire une attitude telle qu’elle est et non telle que nous autres humains nous la percevons. Par exemple « votre boule de plumes ouvre le bec » et non « votre boule de plumes va mordre ».
Cela nous amène à constituer un éthogramme. L’OSI Panthera définit l’éthologramme de la manière suivante : « L’éthogramme constitue le catalogue de comportements d’une espèce dans un contexte donné. » En d’autres mots, il s’agit d’un inventaire des comportements par rapport à des situations précises. Naturellement, il ne peut pas être exhaustif, mais au contraire, il doit évoluer au cours du temps et s’adapter en fonction des contextes et des individus. Par exemple, l’une de nos boule de plumes tape du pied à l’ouverture du frigo pour réclamer son morceau de carotte, un autre fera ce même geste pour assoir sa position dominante sur l’un de ses semblables et faire comprendre que c’est lui le « chef ».
Photos par Molinapsitte