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Le sommeil des oiseaux

Un point important pour nos boules de plumes, c’est sans aucun doute le sommeil. Outre le fait qu’elles aient besoin d’une nuit au calme, d’une traite, du levé au couché du soleil, et du traditionnel drap (pour les cages) ou autre (pour les volières) pour les oiseaux souffrant de terreurs nocturnes, il est important de se renseigner sur les habitudes de l’espèce de notre oiseaux. Toutes n’ont pas les mêmes besoins, les mêmes exigences ou les mêmes manies. Je vous propose dans cet article la vision des choses que j’ai, nourrie de ma propre expérience, de mes lectures, mais aussi, de témoignages.

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En effet, certaines sont nidicoles, cela signifie qu’elles ont besoin d’un nid à l’année. On compte notamment parmi eux les Molinaes (plus largement, le genre pyrrhura) et les Fischers. Les autres conures des autres genres ont quant à elles besoin d'une cachette ou s'isoler. En résumé, pour être bien dans leurs plumes, ces becs crochus on besoin pour dormir d’un endroit fermé ou d'un endroit "caché".

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Les nids et autres lieux fermés ne sont pas à proposer à l'année à toutes les espèces. Certaines espèces à qui, à tort, se voient placer dans leur cage ou volière ce genre de « couchage », connaissent alors de nombreux troubles tel que la provocation de pontes indésirables (même si votre femelle n’a pas de mâle à ses côtés), des envies de reproduction incontrôlée ou pire, pour certaines femelles, un mal de ponte. Parmi ces boules de plumes fragiles on compte notamment les Calopsittes Elégantes.

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D’autres espèces n’ont donc besoin d’un nid ou d’un endroit clos qu’au moment de la reproduction. En dehors de cette période, un perchoir fixe, une balançoire, un anneau en corde,… les contente très largement.

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Bien sûr nous autres humains avons tendance à anthropomorphiser nos animaux en nous disant que ceci serait mieux car plus moelleux, plus esthétique, plus confortable… Mais là est notre grossière erreur. J’ai moi-même fait par le passé cette bévue. La logique de nos oiseaux et leurs besoins ne sont pas similaires aux nôtres. Il ne faut pas l’oublier.

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Aussi, lorsque vous avez déterminé si l’espèce de votre oiseau est nidicole à l’année ou non, il vous faut réfléchir à l’usage que votre boule de plumes en aura et à vos aspirations en tant que propriétaire. Souhaitez-vous voir vos becs crochus se reproduire ou non ? Dans un tel cas, êtes-vous préparé à la reproduction ? Et vos oiseaux le sont-ils ?

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Nous allons donc détailler les « couchages » les plus courants que nous trouvons sur la toile ou dans les magasins spécialisés.

Les couchages fermés ne sont, selon moi, à utiliser que pour les oiseaux nidicoles à l’année, en période de reproduction, ou pour vos oiseaux mâles qui n’ont pas de contact avec une femelle.

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LES « COUCHAGES » SANS TISSU

Sur le marché on trouve de nombreux « couchages » sans tissu tantôt en plastique, tantôt en bois ou autres. Selon moi, à moins d’avoir des boules de plumes qui ne rongent pas le matériel ou que celui-ci soit adapté et indestructible à l’espèce de votre oiseau, il vaut mieux prévoir quelque chose de comestible. Mais ce n’est pas le seul point qui importe.

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Je vais de nouveau citer la comportementaliste animalière reconnue, Johanne Vaillancourt, qui écrit ceci sur son site que je vous conseille une nouvelle fois : Méfiez-vous des jouets cachettes comportant des trous. Avant de l’offrir à votre perroquet, vérifiez que le trou soit trop petit pour y passer la tête ou assez grand pour qu’il puisse la ressortir facilement.

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LES « COUCHAGES » SANS TISSU

Sur le marché on trouve de nombreux « couchages » sans tissu tantôt en plastique, tantôt en bois ou autres. Selon moi, à moins d’avoir des boules de plumes qui ne rongent pas le matériel ou que celui-ci soit adapté et indestructible à l’espèce de votre oiseau, il vaut mieux prévoir quelque chose de comestible. Mais ce n’est pas le seul point qui importe.

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Je vais de nouveau citer la comportementaliste animalière reconnue, Johanne Vaillancourt, qui écrit ceci sur son site que je vous conseille une nouvelle fois :

Méfiez-vous des jouets cachettes comportant des trous. Avant de l’offrir à votre perroquet, vérifiez que le trou soit trop petit pour y passer la tête ou assez grand pour qu’il puisse la ressortir facilement.

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LES PERCHOIRS

Lorsque l’on ne veut aucune reproduction, que l’on ne veut pas non plus de « lit-cachette », les perchoirs peuvent suffirent pour peu que l’on en place en hauteur. Cela peut aller du perchoir classique, à l’anneau de corde, en passant par la balançoire. Par exemple, lorsque nos calopsittes ne sont pas en période de reproduction, nous utilisons ici des anneaux de corde en coton. Ce sont nos oiseaux qui l’ont choisi et non nous qui l’avons imposé. C’est la règle d’or : offrir le choix à vos oiseaux. Quel que soit le perchoir choisit, il doit être placé au plus haut dans la cage/la volière, à l’abri du vent et des aléas météorologiques, mais nous y reviendrons un peu plus tard dans un article qui y sera dédié plus en profondeur.

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CONCLUSION

D’après moi, il n’y a pas de solution universelle, il n’y a aucune vérité absolue. Celui qui prétend le contraire est un menteur. Votre choix doit prendre en compte plusieurs facteurs : l’entretien, la possibilité de gérer ou non une reproduction, les besoins et le caractère de vos oiseaux. L’esthétisme n’est qu’un souci humain et non aviaire. C’est à vous de vous adapter aux besoins et caractères de vos oiseaux, non l’inverse.

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Il existe un très grand nombre d’accessoires vendus ou à fabriquer soi-même pour les nuits de nos oiseaux. Que cela soit sur internet, en animalerie, par des créateurs spécialisés ou bien fabriqués par des particuliers, il existe un très grand nombre de « couchages » différents. Cela va du nid, à la tente classique, à la tente igloo, à la yourte, au hamac en passant par le tube en pvc recouvert de tissu (ou pas), le nid en osier, les accessoires en plastique solides ou tout simplement à la brique de lait vide, un perchoir, une corde, un anneau… On peut voir sur la toile un nombre infini de modèles d’accessoires improvisés par des propriétaires ou proposés à la vente. Cependant, avant de choisir tel article plutôt que tel autre, il faut se renseigner un minimum sur les besoins de l’espèce de son oiseau.

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TENTES, IGLOO, YOURTES, TUNNELS ET AUTRES CACHETTES EN TISSUS & TOILES

Ces accessoires très sympathiques ont généralement un grand succès, cependant, il ne faut pas prendre tout et n’importe quoi car on trouve de tout, à boire et à manger compris !

Je vous ai déjà proposé un article sur les tentes vendues sur Aliexpress qui illustre parfaitement mes propos. Il est impératif de vérifier la qualité du produit avant de l’acheter. C’est indispensable. Testez les coutures, la solidité des tissus, la finesse des mailles (les oiseaux ne doivent pas pouvoir y coincer leurs griffes par exemple), les attaches, tirer sur les poils des éventuelles fourrures, bref, n’hésitez pas à vous en donner à coeur joie. Afin d’illustrer mes propos par autre chose que mon expérience, voici un témoignage peu élogieux d’un article pourtant acheté en animalerie :

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Johanne Vaillancourt, comportementaliste animalière reconnue, écrit ceci sur son site que je vous conseille d’ailleurs fortement :

Si vous avez un petit « chiqueux de guenille », mieux vaut éviter les petites « tentes cachettes » en peluche ou en « polar » vendues dans le commerce. L’oiseau pourrait en ingérer des bouts en mâchouillant le tissu.

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Pour ma part j’ai opté pour des nids en bois pour mes Pyrrhura, et je ferai de même pour les Fischers. Pour les autres Conures, c'est cachette à l'année, les Quakers fabriquant eux-mêmes leurs nids, je leur donne ce dont ils ont besoin en période de reproduction, les Aratingas ont quant à elles des cachettes et n'ont des nids qu'en période de reproduction. Perchoirs, endroit "isolé" par des branches (ou autres), anneau, balançoires,... servent à l'année à nos autres oiseaux et les nids ne sont placés qu'en période de reproduction.

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LES NIDS

Souvent fastidieux à installer lorsqu’il s’agit de nid-boîte, il est préférable de ne les utiliser qu’en période de reproduction et/ou pour les oiseaux nidicoles à l’année (par exemple les Molinaes). Certaines espèces aiment que s’y trouve une litière confortable comme des copeaux de hêtre N°8, d’autres le préfèrent vide. D’autres ont besoin de « nids-coupelles » (comme la photo ci-contre). Il faut donc s’adapter aux besoins et habitudes de l’espèce de vos oiseaux mais aussi du caractère de votre oiseau en tant qu’individu. Il est conseillé de placer le nid le plus en hauteur possible et, s’il s’agit d’un nid refermé (ou nid-boîte), l’entrée est dirigée, si c’est possible, vers le levé du soleil, mais un article viendra prochainement aborder le sujet des nids.

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LA RECUPERATION D’OBJETS DU QUOTIDIEN

De plus en plus, on trouve des nichoirs conçus avec des éléments de récupération. Rouleaux en carton, morceau de canalisation en PVC, brique de lait, entre autre. Si je trouve toutes ces idées astucieuses, il faut néanmoins faire attention à la composition du matériel utilisé. Si vos oiseaux ne sont pas trop grugeurs et qu’ils ne sont pas destructeur, il n’y a aucun souci à se servir de ce genre d’élément (pour peu que vous ayez choisi un diamètre assez grand). Au contraire cela permet de donner une seconde vie à ces objets qui finiraient à la poubelle autrement. Par contre, si vos oiseaux sont destructeurs et qu’ils attaquent les matériaux utilisés, attention à la dangerosité dûe à l’ingestion potentielle. Les rouleaux en carton contiennent souvent de la colle (pour ne citer que cela), le pvc (blanc ou gris) est toxique, l’aluminium et le verni des briques de lait le sont tout autant.

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Je conseille donc de vous adapter à vos boules de plumes.

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Photos prises par Isaline Berteaud, Sandrine Masson, Ghislaine la porte, Caroline Cantin, Yasmine Spring, Océanne Berger & Alan Brechet, par Jean Pierre Lépinay, ainsi que par Mayumi de l’élevage Les Ailes de Mayumi

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