

DIFFÉRENTES MÉTHODES D’ÉLEVAGE

Lorsque l’on commence à s’intéresser au monde des oiseaux, on tombe forcément à un moment donné sur ces abréviations. EAM, EPP, MAN… Mais ça veut dire quoi ? Et dans le fond qu’est-ce qui compte ? Quels résultats veut-on obtenir avec nos oiseaux ? quelles seront leurs conditions de vie ? Quelles seront nos relations ?
DECODAGE
L’EPP : élevé par les parents
Autrement dit « l’oiseau élevé par les parents. Cela signifie que l’oisillon a totalement été élevé par les parents. Il a été nourri, sevré, par les parents qui lui ont apprit à se comporter en tant qu’oiseau et selon le degré de leur apprivoisement, à avoir un instinct, un comportement proche de l’état sauvage, à moins d’avoir été apprivoisé.
L’EAM : élevé à la main
Cette technique a, à l’origine, vu le jour uniquement dans le but de sauver des oisillons. Dans certains cas les parents ne s’occupent pas, pas assez ou mal de leur petits, alors l’homme prend le relais. Outre cette raison toujours valable, aujourd’hui cette méthode est aussi pratiquée par passion ou bien encore appât du gain. Elle est sensée familiariser les oisillons avec l’humain et les apprivoiser, mais ce n’est pas toujours une réussite. Nous nous plongeons davantage dans le sujet un peu plus loin dans cet article.
LA MAN
La manipulation au nid est une technique entre l’EAM et l’EPP. L’oisillon est très tôt manipulé dans le nid sans en être sorti avant d’avoir ses plumes et cela se poursuit même lorsqu’il est plumé et plus tard. Une fois plumé il est également sorti du nid pour être manipulé.
L’avantage est que l’on obtient, si cela est bien fait, un oiseau apprivoisé qui a été élevé par ses parents et doc qui a toutes les bonnes bases d’oiseau pour commencer sa vie. Il est sevré, mange des aliments frais, joue, et interagit avec l’homme. L’inconvénient est que certains parents, après avoir vu les petits sortis, peuvent les rejeter. Parfois cela est de manière violente et mène à la mort de la couvée.
DECODAGE
L’EPP : élevé par les parents
Autrement dit « l’oiseau élevé par les parents. Cela signifie que l’oisillon a totalement été élevé par les parents. Il a été nourri, sevré, par les parents qui lui ont apprit à se comporter en tant qu’oiseau et selon le degré de leur apprivoisement, à avoir un instinct, un comportement proche de l’état sauvage, à moins d’avoir été apprivoisé.
L’EAM : élevé à la main
Cette technique a, à l’origine, vu le jour uniquement dans le but de sauver des oisillons. Dans certains cas les parents ne s’occupent pas, pas assez ou mal de leur petits, alors l’homme prend le relais. Outre cette raison toujours valable, aujourd’hui cette méthode est aussi pratiquée par passion ou bien encore appât du gain. Elle est sensée familiariser les oisillons avec l’humain et les apprivoiser, mais ce n’est pas toujours une réussite. Nous nous plongeons davantage dans le sujet un peu plus loin dans cet article.
LA MAN
La manipulation au nid est une technique entre l’EAM et l’EPP. L’oisillon est très tôt manipulé dans le nid sans en être sorti avant d’avoir ses plumes et cela se poursuit même lorsqu’il est plumé et plus tard. Une fois plumé il est également sorti du nid pour être manipulé.
L’avantage est que l’on obtient, si cela est bien fait, un oiseau apprivoisé qui a été élevé par ses parents et doc qui a toutes les bonnes bases d’oiseau pour commencer sa vie. Il est sevré, mange des aliments frais, joue, et interagit avec l’homme. L’inconvénient est que certains parents, après avoir vu les petits sortis, peuvent les rejeter. Parfois cela est de manière violente et mène à la mort de la couvée.
L’idée de cette partie de l’article n’est pas de vous fournir un protocole à suivre pour pratiquer vous-mêmes l’EAM, mais de préparer au mieux ceux qui souhaitent, peu importe les raisons, se lancer. Le but est informatif et éducatif, ceci pour ne plus voir des gens pris au dépourvu car dans le fond, ce sont les oisillons qui payent le manque d’informations et de formations…
CE QU’IL FAUT SAVOIR
L’oiseau élevé à la main. En d’autre termes il s’agit d’un oiseau élevé par l’humain. Il y a plusieurs raisons à la pratique de cette méthode, la première, faire du sauvetage. Pour cela il y a plusieurs méthodes : les laisser au nid, ne les sortir que pour les nourrir, ou les laisser au nid pour juste compléter les nourrissages effectués par les parents, ou enfin, les prélever et s’occuper de tout de A à Z. L’autre raison d’un nourrissage à la main est la simple volonté de l’éleveur peut importe ses motivations. Dans ce cas les petits sont généralement prélevés.
L’avantage c’est que l’on a normalement, si cela est fait dans les règles, des oiseaux familiers qui n’ont pas peur de l’homme. Aussi mieux vaut-il ne pas nourrir et sevré un oiseau qui serait destiné à soi-même.
Malheureusement, pour ceux qui sont coupés de contact avec leurs semblables, cela peut déclencher aussi un rejet de la main nourricière, une trop forte dépendance à l’homme qui se traduit souvent par du volume sonore. L’oiseau n’a pas de repère et ne sait même pas qu’il est un oiseau. Du piquage peut en découdre aussi, mieux vaut ne pas se lancer dans l’aventure d’une acquisition d’EAM sans être sûr de la provenance de son oiseau et du sérieux de son éleveur.
La pratique de l’EAM n’est par ailleurs, pas accessible à tout le monde. Un protocole (horaires, quantités, température, humidité) à suivre et une très grande disponibilité est plus que nécessaire.
Notez que les crochus sont particulièrement intelligents et ont une très bonne mémoire, mais surtout, sont très sensibles aux émotions. Si votre approche est mauvaise, l’oisillon et sa future famille le paieront tôt ou tard malheureusement.
LA PRATIQUE
Que l’EAM soit de sauvetage ou non, le fait de séparer un oisillon de ses parents est source pour lui de stress et s’il est seul, sans semblable, totalement isolé une fois prélevé et en ayant pour uniques visites les heures de gavages, ce stress ne pourra que s’accroître ce qui peut plus tard être source de comportement indésirables. En effet de la ponte de son oeuf à a sortie du nid, l’oisillon est rarement seul et dans un silence absolu. L’un de ses parents est presque toujours avec lui ou, en tout cas, très proche du nid en captivité. Il a besoin de stimuli sonores et d’interaction.
LE MATÉRIEL
Il est important lorsque l’on souhaite ou doit se lancer de bien se renseigner sur les connaissances à maîtriser, du temps nécessaire, l’énergie qu’il faut et bien sûr le matériel indispensable avant de se lancer dans l’EAM.
Comme je le disais donc, un certain nombre d’équipement est nécessaire. Outre la trousse à pharmacie dont nous avions parlé dans un précédent sujet tout éleveur devant ou voulant pratiquer l’EAM doit s’équiper au minimum :
– des seringues de gavage
– des cuillères de gavage
– du nutribird A21 ou A19
– du vinaigre de cidre
– une éleveuse (ou lampe chauffante + thermomètre + de quoi mesurer l’humidité + un contenant pour l’oisillon)
– de l’eau en bouteille
– de quoi séparer les jeunes des parents
– des tissus en coton
– du désinfectant pour le nettoyage
– une balance (pour contrôler le poids des oisillons)
LES IMPONDÉRABLES
LE BUDGET
L’électricité, les graines, les produits frais (les fruits et légumes lorsque commence le sevrage) et le matériel cité plus tôt ont un certain coût. Il faut également compter avec les produits d’entretien pour le nettoyage & la désinfection, l’eau, la lumière, le chauffage quand le petit n’a plus besoin de lampe…
LE FACTEUR TEMPS
Pour se lancer dans l’EAM, il est indispensable d’avoir une totale disponibilité et une grande abnégation. Avoir du temps et de l’énergie est capital. Quand vient l’heure du nourrissage, surtout au début, « l’heure c’est l’heure », ce n’est pas dans 1h, ce n’est pas dans 15 minutes, c’est « maintenant ». De plus, si vous souhaitez imprégner correctement votre oiseau et le sociabiliser un minimum, il va vous falloir faire des visites régulière et, au fil de la croissance de l’oisillon, de plus en plus fréquentes et longues. C’est là que les bases lui sont inculquées.
Vous allez devoir anticiper la cohabitation des oisillons avec les habitants de votre foyer : enfants, chiens, chats, autres oiseaux, humains,… Car il faut du calme à ces jeunes oiseaux. Donc le rythme de vie doit aussi s’y aligner, les gros travaux, les fêtes bruyantes et la musique trop forte sont à prohiber.. Un tout jeune oisillon déplumé ne se déplaçant pas « comme ça », les week-end à droite et à gauche, les vacances à la mer, tant que l’oisillon n’est pas totalement sevré et indépendant, il n’en est plus question.
LES AUTRES FACTEURS
Vous aurez besoin d’une hygiène irréprochable et d’espace pour d’abord placer l’oisillon en éleveuse, puis dans une petite cage avant qu’une cage adaptée à son espèce ne soit nécessaire.
LE COMPORTEMENT DES EAMS
Clairement, la majorité des EAM et des EPP ont un comportement différent. Familiers et presque sans peur de l’homme au point de souvent s’y attacher, sur le papier, cela en fait donc des compagnons parfaits… Mais il est indispensable de savoir que ce n’est pas le cas pour tous. Totalement dépendant affectivement de l’homme, surtout s’il est le seul oiseau de la maison, cela peut rapidement devenir un problème.
D’une part, il faut savoir que certaines espèces EAM redeviennent, une fois sevrées, sauvages quoi qu’il arrive et d’autre part pour celles qui restent familière avec l’homme, EAM ne signifie pas 100% apprivoisé et compagnon idéal… Nous allons donc surtout nous pencher sur les points noirs des EAMs souvent gardés sous silence et découverts sur le tard par leurs propriétaires…
LES ESPÈCES REDEVENANT SAUVAGES
Il est important de savoir que ces espèces, une fois sevrées, se détachent de l’homme, la plupart d’entre eux n’ont pas peur de l’homme pour autant. Il n’est pas rare de lire des témoignages où il est question de caractères devenus difficiles et certaines boules de plumes deviennent agressives. Dès lors, seule une vie captive en volière peut-être envisagée.
LES ESPÈCES RESTANT PROCHES DE L’HOMME
Celles-ci ne signifient pas pour autant, lorsque EAM, qu’ils sont systématiquement de parfaits compagnons. Loin de là. Un millier de raisons peuvent faire de cette adorable boule de plumes, un véritable fléau : mauvais sevrage affectif, mauvais sevrage alimentaire, contacts uniquement aux repas, contacts exclusivement humains, caractère de l’oiseau, mauvaise éducation, sevrage brutal, avortement précoce du sevrage,…
Ce que l’on voit revenir le plus souvent est le fait qu’un EAM est plus bruyant qu’un MAN ou un EPP. Très dépendants, certains appellent des heures entières leurs propriétaires démunis face à leurs oiseaux qu’ils ne comprennent pas. Les cris d’appels répétés et incompris peuvent devenir un véritable enfer à vivre. Les nerfs du propriétaires sont mis à rude épreuve et l’oiseau incompris est frustré ce qui peut amener à son agressivité. Ces crochus qui n’ont pas peur de l’homme, peuvent donc attaquer, et si cela n’a rien de systématique, cela n’est pas exceptionnel non plus.
D’autres témoignages évoquent le fait que certains EAMs ignorent être des oiseaux et choisissent donc un humain comme partenaire sexuel, chose plutôt inconfortable à vivre. Surtout si là dessus, et ce n’est pas rare, votre oiseau devient exclusif… Agressivité, tentatives d’intimidation et dans les pires cas, attaques, seront à prévoir.
L'EAM



DECODAGE
L’EPP : élevé par les parents
Autrement dit « l’oiseau élevé par les parents. Cela signifie que l’oisillon a totalement été élevé par les parents. Il a été nourri, sevré, par les parents qui lui ont apprit à se comporter en tant qu’oiseau et selon le degré de leur apprivoisement, à avoir un instinct, un comportement proche de l’état sauvage, à moins d’avoir été apprivoisé.
L’EAM : élevé à la main
Cette technique a, à l’origine, vu le jour uniquement dans le but de sauver des oisillons. Dans certains cas les parents ne s’occupent pas, pas assez ou mal de leur petits, alors l’homme prend le relais. Outre cette raison toujours valable, aujourd’hui cette méthode est aussi pratiquée par passion ou bien encore appât du gain. Elle est sensée familiariser les oisillons avec l’humain et les apprivoiser, mais ce n’est pas toujours une réussite. Nous nous plongeons davantage dans le sujet un peu plus loin dans cet article.
LA MAN
La manipulation au nid est une technique entre l’EAM et l’EPP. L’oisillon est très tôt manipulé dans le nid sans en être sorti avant d’avoir ses plumes et cela se poursuit même lorsqu’il est plumé et plus tard. Une fois plumé il est également sorti du nid pour être manipulé.
L’avantage est que l’on obtient, si cela est bien fait, un oiseau apprivoisé qui a été élevé par ses parents et doc qui a toutes les bonnes bases d’oiseau pour commencer sa vie. Il est sevré, mange des aliments frais, joue, et interagit avec l’homme. L’inconvénient est que certains parents, après avoir vu les petits sortis, peuvent les rejeter. Parfois cela est de manière violente et mène à la mort de la couvée.
Souvent commencée à la mise en place des bagues, cette technique qui permet d’allier familiarisation avec l’homme et l’éducation par les parents.
LES AVANTAGES
En premier lieu, la santé d’un oisillon MAN est meilleure que celle de la plupart des EAMs. En effet, puisque les parents nourrissent leurs oisillons, ils leur transmettent leurs défenses immunitaires. Par ailleurs, ils font également leur éducation et leur transmettent les codes sociaux liés à leur espèce.
Des parents dépendent la stabilité, l’équilibre et la sociabilité de la boule de plumes. Elle saura qu’elle est un oiseau et sera moins potentiellement assujettis (si la MAN est faite dans les règles de l’art) à des troubles comportementaux tels que : le piquage, la confusion de son statut d’oiseau avec celui d’un humain et bien d’autres retrouvés chez des EAMs qui n’ont pas été correctement sevrés. Les humains seront donc moins facilement associé à sa propre espèce tout en étant intégré au groupe social.
LA PRATIQUE
Chez les petites à grandes perruches – voire les petits perroquets – avant même de toucher les oisillons, un contact doit être établi. Dès les débuts de la pondre, et uniquement si cela est accepté des parents, on visite le nid quelques instants 2 à 3 fois par jours. On annonce son approche pour ne pas surprendre en parlant à voix douce mais haute, on toque à la porte du nid et on ouvre quelques instant pour parler doucement, sans toucher, et on referme.
De l’éclosion à l’ouverture des yeux, période de bagage approximativement, il est fortement déconseillé de sortir les oisillons du nid. Toutefois, toujours si les parents le permettent, en veillant à avoir les mains tièdes et propre, sans sortir le petit du nid, vous pouvez le caresser très doucement une poignée de secondes. Toutefois, les visite en cette période antérieur à l’ouverture des yeux, pour une familiarisation correcte avec les humains, les visites doivent avoir lieu au moins 2 fois par jours. Le mieux est donc selon moi de visiter le matin, le midi et le soir avant l’heure du couché des parents.
Le bagage est généralement la toute première manipulation d’un oisillon hors du nid. On veille alors à avoir les mains bien propres et surtout non froide. Le petit ne doit pas se refroidir. Dès lors, continuez vos visites et commencez les sorties hors du nid pour quelques instants tous les jours, au moins 2 fois. A mesure que le petit se plumera, vous pourrez rallonger le temps des manipulation et en augmenter la fréquence.
Quand le jeune commence à avoir son premier plumage, c’est l’âge de la découverte. Il est temps de proposer des sorties plus longues. Vous pourrez proposer de jouer avec lui, de lui faire des grattouilles, des câlins, lui faire découvrir des matières, les jouets, différents comestibles plusieurs heures. L’éducation (apprendre à ne pas mordre) commence à cet âge.
Vient alors le sevrage physique puis, quelques temps plus tard, psychologique. Le petit vole, s’alimente, cherche à s’affirmer et s’émancipe. C’est là qu’il peut être séparé de ses parents. Toutefois il est indispensable de poursuivre tous les jours les manipulations.
LES RISQUES
La plupart des espèces de crochus refusent de laisser toucher leurs petits. Si tel est le cas, renoncez à la MAN. Les parents peuvent s’en prendre à leurs jeunes ou oeufs sous l’effet du stress. Oeufs brisés, délaissés, poussés hors du nid, jeunes blessés, délaissés, abandonnés, chassés du nid.
Avant de se lancer dans la manipulation au nid, il faut être prêts et équipés pour, en cas d’abandon des parents ou autre, prendre le relais.
LA MAN
CONCLUSION / COMMENT CHOISIR LA TECHNIQUE D’ÉLEVAGE DANS TOUT CA ?
Tout simplement en déterminant la vie qu’aura votre oiseau.
Vous le souhaitez en volière ? Mieux vaut peut-être prendre un oiseau sauvage de toute façon, il n’est jamais trop tard pour apprivoiser un bec crochu ! Du moins pour essayer. Je n’ai pour ma part de relation vraiment privilégiée qu’avec mes EPPS par exemple (mais l’origine de mes 2 EAMs est des plus douteuse). Vous le désirez à l’intérieur pour qu’il interagisse avec vous ? Peut-être alors vaut-il mieux s’orienter vers un oiseau apprivoisé et familier avec l’homme, mais pas totalement dépendant non plus sous peine de s’exposer à des risques de désagréments.
Car dans le fond, un oiseau EAM ne garanti pas un oiseau proche de l’homme et un EPP ne rime pas toujours avec un oiseau sauvage. Aussi avant même de choisir EPP, MAN ou EAM, visez plutôt un oiseau SAUVAGE ou APPRIVOISE. Il y aura beaucoup moins de risque de déception 😉
Quel que soit votre choix, renseignez-vous avant tout sur votre éleveur !
Photos par Molinapsitte, Plume d'Happy