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Bleu et jaune perroquet

Des perroquets qui rougissent

En captivité, en parc animalier, chez de très rares particuliers, mais également, chez des oiseaux sauvages en liberté, on vient d'observer chez le Ara Ararauna, originaire d'Amérique Centrale et du Sud, un rougissement de la peau du visage dénuée de plumes. Cette zone est particulièrement irriguées par des vaisseaux sanguins.

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Pour étudier le phénomène, 5 Aras Ararauna du Zoo de Beauval en France ont été suivit de près par une équipe de scientifiques dirigée par Aline Bertin de l'Institut National de Recherches Agronomiques (INRA). Ceux-ci se sont concentrés sur la tête des oiseaux. Le positionnement des plumes pouvant bouger indépendamment les unes des autres : celle de la calotte, de la nuque et des joues a été scruté à la loupe, tout comme le rougissement de la peau blanche dénuée de plume autour des yeux et aux joues.

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Lors de leurs observations, les scientifiques ont noté que les perroquets ébouriffaient les plumes citées plus tôt et rougissaient lors d’interactions directes avec leurs soigneurs, lorsqu'ils avaient toute leur attention. Moments perçus comme positifs puisque ces oiseaux sont entraînés au vol libre pour le spectacle du Zooparc de Beauval et sont donc en pleine confiance avec leurs soigneurs.

Sur la base de ces observations, les scientifiques avancent que ébouriffement des plumes de la calotte, de la nuque et des joues ainsi que le rougissement suite à des états d’excitation physique réduite, et des interactions sociales positives.

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Les résultats de cette étude parue dans la revue Plos One sont stupéfiants et relancent la question de l'état affectif des oiseaux et des expressions faciales malgré l'absence de muscle dans le visage des oiseaux. Toutefois, les scientifiques disent : « La façon dont les oiseaux utilisent les expressions faciales et celle dont ils communiquent leurs états subjectifs internes sont des éléments cruciaux dans l’approfondissement de notre connaissance sur la sensibilité des oiseaux » [...] « Bien que ces données doivent être interprétées avec prudence étant donné l’effectif réduit de notre échantillon, nous avançons que le gonflement des plumes au niveau de la calotte ainsi que la coloration de la peau peuvent fournir des indicateurs faciaux des états subjectifs internes des oiseaux. »

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