


Mon oiseau me mord, que faire ?
On dit qu’il faut voir nos chères boules de plumes mordeuses comme un enfant de 4 ans qui commence à mordre, si on réagit mal, le bambin va trouver ce moyen pour exprimer une émotion (un mécontentement, frustration, opposition, colère ou autre). Chez les becs crochus le goût étant un sens particulièrement important, si on les laisse faire, ils vont goûter franchement et utiliser leur force comme mode d’expression de ce qu’elles ressentent (frustration, mécontentement, excitation, jeu, colère, curiosité). Il faut donc instaurer des limites et adopter un comportement en conséquence. Même si je ne suis pas fan d’animorphisme, je trouve cependant la comparaison fort intéressante de ce cas présent.
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Comme je le disais plus tôt, pour nos amis à plume le goût est un sens qui a énormément d’importance. Il est vital pour eux de passer par lui pour le moindre contact. Cependant, il y a une différence entre un oiseau qui goûte et un oiseau qui croque !
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Plusieurs raisons peuvent expliquer les morsures.
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La première, votre oiseau vous découvre et découvre son environnement. Il ne pince vraiment pas fort et fait glisser sa langue pour identifier ce qui l’entoure. Ce comportement est vital et il ne faut pas chercher à le supprimer.
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La seconde chose qui fait pincer un oiseau c’est son déséquilibre. S’il risque de tomber, il va tenter de se raccrocher à ce qu’il peut et si ce qu’il peut saisir c’est vous… Il ne vous loupera pas. Ce comportement ressemble un peu au nôtre (même si encore une fois, je ne suis pas fan d’animorphisme) lorsque l’on tombe, notre instinct nous fait tenter de nous raccrocher à la première chose que l’on peut saisir. Là encore il ne faut pas réprimer sa boule de plume.
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Le troisième point qui peut faire que vous vous faites pincer c’est un loupé de la part de votre oiseau. Celui-ci a pu mal viser la graine tendue par exemple. Là, il faut commencer à réagir en repoussant doucement votre petite fripouille et en l’ignorant un court instant.
Le quatrième point qui peut faire mordre votre oiseau c’est la panique et la défense. Si votre oiseau se sent coincé, s’il est effrayé et qu’il vous mord, c’est qu’il se défend. C’est donc à vous de changer de comportement pour le rassurer. Dans un premier temps, laissez-le tranquille. Ensuite, revenez vers lui en lui parlant doucement mais ne cherchez pas à le toucher. Attendez que votre oiseau revienne de lui-même vers vous
La cinquième chose qui fait mordre un bec crochu c’est l’excitation. Pris dans leur jeu, ils peuvent perdre la notion de leur force et vous pincer plutôt fort. Il faut donc couper court à l’activité qui a provoqué la morsure. Ensuite repoussez votre oiseau doucement et ignorez-le totalement pendant 2 minutes (c’est dur de tenir, mais il faut !) puis revenez vers lui calmement et parlez-lui doucement.
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Enfin, le dernier point qui fait mordre c’est le comportement inadapté de son propriétaire, le manque de confiance de la part de l’oiseau, la méfiance, la crainte de l’humain ou tout simplement une mauvaise habitude prise. Par exemple, vous voulez saisir votre oiseau alors que lui ne veut pas et il vous mord. Vous n’avez pas posé correctement les limites des points précédents et votre boule de plume y va fort. Il vous faut alors repousser votre oiseau et l’ignorer au moins 3 minutes (temps que vous allongez selon la force de la morsure) puis, laissez votre oiseau revenir vers vous. S’il recommence aussitôt, mettez-le dans sa cage 10 minutes et ignorez-le totalement quitte à sortir de la pièce. Si vous ne pouvez pas le placer dans sa cage laissez le seul dans la pièce pendant 3 à 5 minutes.
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Une technique qui permet d’éviter les morsures est de détourner l’attention de son oiseau lorsque l’on sent qu’il va mordre. Au moindre signe, présentez-lui une graine, un jouet, une nouvelle activité.
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Malgré vos efforts il faut savoir que faire perdre certaines manies peut prendre plusieurs mois. Il faut persévérer et se montrer patient. La douceur et le temps seront vos plus grands alliés. Si malgré tout les morsures persistent, n’hésitez pas à présenter un défouloir à votre oiseau. Cela doit être un objet qu’il peut croquer, déchiqueter, mettre en pièce. Des bouchons en liège, un morceau de sopalin, un bout de carton, une clochette, un morceau d’os de sèches, un fagot,… Feront l’affaire !


Photos par Molinapsitte & Une vie d'Inséparable